Curiosités et monuments

L’Eglise Sainte Radegonde

L’Eglise de Pommiers qui a fait l’objet d’une belle restauration était une ancienne dépendance de l’Abbaye de Déols, placée sous le vocable de Saint Carenne et maintenant dédiée à Sainte Radegonde.

La nef de l’Eglise est couverte d’une voûte de lambris, enduits de plâtre sous laquelle sont visibles les entraits et les poinçons de la charpente. Le choeur au chevet plat est surélevé de quelques marches par rapport à la nef. Deux petites chapelles latérales datables de la fin du XVème siècle, voûtées d’ogives, s’ouvrent de chaque côté de la nef par les arcs brisés et forment comme une sorte de transept.

Dans la chapelle sud, où, des vestiges de peintures murales récemment restaurés, sont apparents, les culots représentent des personnages tenant tous un écu.

Le choeur et la chapelle sud sont éclairés chacun par une baie géminée surmontée d’un oculus quadrilobé sous un arc brisé et la chapelle nord est percée d’une fenêtre à réseau flamboyant. Les vitraux, dus au verrier L.V. Gesta de Toulouse, sont datés de 1879. De part et d’autre de la fenêtre du chevet sont accrochés deux grands tableaux représentant respectivement l’Annonciation et l’Assomption.

La façade occidentale, où s’ouvre le portail flanqué de deux petites fenêtres, est sans aucun ornement. Un peu en retrait de la façade, un petit clocher carré recouvert d’ardoises, surmonté d’un toit pointu à huit pans, domine l’édifice. Les piliers de bois qui le soutiennent sont  apparents à l’intérieur de la net. A l’extérieur, dans le mur de la chapelle sud, une niche, vestige d’une ancienne porte latérale, est surmontée d’un linteau en accolade comportant un écu lisse. Du même côté, on peut voir en haut du mur une rangée de modillons dont certains présentent des motifs sculptés.

Texte J.R. Les Eglises de l’Indre

 

Le Châtelier

Il n’existe aucun document fixant l’origine du Château. D’après les vestiges, on peut dire qu’il existait au XIIème siècle, un important ensemble fortifié comprenant :

  • un donjon, une chapelle, des bâtiments d’habitation et des communs.
  • Les murs extérieurs fortifiés dominaient des douves pleines d’eau, alimentées par un étang situé au sud et qui est maintenant asséché.
  • Au XIVème siècle, c’était un fief relié aux de Magnac seigneurs de Cluis dessous.
  • En 1366, Eudes de Magnac fut le 1er seigneur du Châtelier. Ainsi, le blason surmontant la porte du donjon est celui des de Magnac .
  • En 1500, il est fief des de Magnac .
  • En 1580, le Châtelier appartient à Charles de la Ramée dont la fille épouse en 1585 Jean de Thiercelin, comte de la Chapelle Baloue.

Il semblerait que ce soit au XVIIème siècle que le château fut transformé en résidence plus confortable .

Il demeura aux mains des Tiercelin et par alliance, fut transmis à la famille Lusignan au XVIIIème siècle. Les Lusignan font partie des Grandes familles du Limousin.

En 1790 les Lusignan émigrèrent. Le 26 juin 1795 le château, le moulin et la chapelle furent vendus comme bien national au Sieur  Paturau .

A la fin du XIXème siècle la chapelle et une boulangerie furent détruites.

 

Bethenet – ferme fortifiée

Fief avec maison haute entourée de fossés, étang , colombier et chapelle .

  • En 1457 les dimes de Béthenet sont échangées entre Gibert Doulceron , Pierre Malivau , et Jean de la Forêt écuyers .

Jehan Feddeit, dit Fédi, prêtre, seigneur de Béthenay , l’afferme à Jean Chavignault , meunier du moulin Thévenin alias Montrot .

  • En 1539 Antoine du Mont , écuyer , fait aveu de la seigneurie de Béthenet .
  • Le 4 août 1608, Claude du Mont, seigneur du Breuil Yvain , (probablement neveu du précédent ) obtient par sentence la possession de Béthenet . Il avait plaidé contre Jean du Mont , fils d’Antoine .
  • Vers 1644 , André de Bridiers chevalier , seigneur de Gartempe, la Chaise et l’étang devient propriétaire .

ORIGINE DE LA FAMILLE

Les de Bridiers sont originaires de la Vicomté de Bridiers , dont le Château se trouve près de La Souterraine. C’était un des principaux fiefs du Limousin .

L’origine des de Bridiers remonte à la cité Gauloise de Breith ou Bré devenue Bréda sous les Romains puis Bridiers sous les Francs .

En 1429 le maréchal de Bridiers fait partie des compagnons de Jeanne d’Arc .

Ce fut une famille très importante qui a donné plusieurs chevaliers à l’Ordre de St Jean de Jérusalem . Le plus célèbre est Abel, dont la fin héroïque à l’attaque du fort St- Elme, lors du siège de Malte en 1665 par les Turcs, est racontée dans l’histoire de l’Ordre. (La Vicomté de Bridiers par René Chatreix .)

La première famille vicomtale de Bridiers s’est éteinte à la mort de Béraud II en 1137. Des branches sont formées par ses neveux, dont les de Bridiers de Gartempe .

En 1645, André de Bridiers épouse Catherine de Montmorency , parente des Capétiens, des rois d’Angleterre et de l’Empereur d’Allemagne .

Leur fils Louis baptisé en 1653 à Cuzion se marie à Anne du Rieu , membre de l’importante famille des Lusignan .

Beaucoup de membres de la famille ont fait de brillantes carrière militaires .

POMMIERS au travers les cartes postales anciennes